Je suis peintre par erreur, je crée et je lutte pour une infime compréhension du monde. Mon âme créatrice erre dans ce monde où l’ignominie partage la même scène que le génie. Mes œuvres ne sont que l’expression des mystères de la vie, les sentiments qui fondent le beau et le vrai, qui suscitent l’art et la science.

Issus d’un quartier-dortoir de l’est de l’île de Montréal, je me suis abandonné à l’art qu’à la fin de mon adolescence. À cette époque, j’ai découvert que j’habitais un quartier où les wagons de train se transformaient en outils de diffusion du talent brut des artistes de la rue. Assis près des rails, j’étais au premier rang d’une exposition mobile où les graffitis en provenance de New York, L.A., Toronto défilaient sobrement. Généralement méprisés par son caractère irrespectueux, le mouvement des graffiteurs et leur technique ont contrairement fait naître chez moi une envie de découvrir l’art et de développer mon propre style.

Mon exploration artistique c’est d’abord dirigé vers la bande dessinée. J’ai entrepris des études en 1998 au collège Marie-Victorin où je me suis activement impliqué dans plusieurs projets artistiques dont la création du recueil de bandes dessinées «le Scribe».

Ensuite, j’ai poursuivi ma formation en Art et Design à l’Université de l’Outaouais ainsi qu’en Art visuel à l’Université du Mirail en France.

C’est au cours de mes études à l’Université de Mirail, en France en 2002 que j’ai développé ma technique de peinture sous polycarbonate. Exposé en bas âge à la production de masse des dérivés plastiques et de leurs possibilités, j’ai compris qu’il était impossible de se dissocier de la matière et de notre culture et j’ai créé une technique qui fusionne les diverses techniques de représentation du réel et de l’imaginaire sur un support plastique transparent qui permet une narration par la lumière.

Dès mon retour à Montréal, j’ai été appelé à créer plusieurs œuvres intégrés à l’architecture d’espaces publiques et à exposer mes œuvres dans plusieurs expositions dont des expositions à la galerie de l’Alliance Française, à la galerie Montcalm et aux archives Nationale du Canada.

L’art est empreint d’infini, de plis et de replis. D’un tissu froissé, à la chute d’une goutte d’eau, pratiquement tout à notre regard nous semble entaché par un chaos incompréhensible. Devant l’une de mes tranches de polycarbonate, je deviens un observateur du monde. Devant ma fenêtre transparente, je projette la dimension imprévisible d’une œuvre. Né de l’erreur, mon travail n’est qu’un entrechocs de trajectoires qui se coupent et se recoupent à la manière des gouttes d’eau qui glissent sur une fenêtre un jour de pluie. À tâtons, je cherche et je déplie. Étonné de voir à quel point la vie qui nous entoure est complexe et que le seul ordre, est celui qu’on lui donne. Je suis peintre par erreur, je crée et je lutte pour une infime compréhension du monde.

“J’éprouve l’émotion la plus forte devant le mystère de la vie. Ce sentiment fonde le beau et le vrai, il suscite l’art et la science. Si quelqu’un ne connaît pas cette sensation ou ne peut plus ressentir étonnement ou surprise, il est un mort vivant et ses yeux sont désormais aveugles. ”
Albert Einstein

Il n’y a aucune théorie tangible sous-jacente à mon art, mes œuvres ne sont que l’expression de ce mystère de la vie.